Au-delà de l’aspect économique, jusqu’où la crise du COVID-19 aura-t-elle un impact sur les stratégies marketing ?
Le comportement d’achat des consommateurs va-t-il du tout au tout changé ?
La crise COVID-19 risque fortement de faire bouger un certain nombre de facteurs qu’ils soient sociaux, psychologiques ou encore culturels.
Les tendances émergentes en terme de comportement d’achat vont-elles être renforcées et s’accélérer ? ou au contraire mutées ?
1ère tendance: le low-cost
Le low-cost se résumait jusqu’à maintenant aux mots « prix bas » et « classe populaire ». Or, aujourd’hui le low-cost est devenu un facteur de reconnaissance sociale et ne résonne plus du tout de la même manière. En effet, une tranche de la population choisit désormais de consommer low-cost pour aller à l’essentiel. Pas de fonctionnalités superflues, des matériaux de base utilisés au strict nécessaire pour l’usage envisagé…Ces offres low-cost symbolisent la simplicité et diminuent ainsi certains inconvénients non monétaires perçus. Prenons par exemple la perte de temps à comprendre l’utilisation d’un produit, le manque de praticité de l’objet ou encore le service ++ que je n’utiliserai pas. Ainsi, le low-cost devient une véritable philosophie de vie. Nombreuses marques en jouent comme Dacia et le Duster « scandaleusement accessible ».
2ème tendance: l’économie de partage
« Consommer » est devenu un terme politiquement incorrect. Dans un monde qui prend conscience du caractère non durable de ses ressources, une économie de partage se met en place. Location de vêtements (ex: Le Closet), partage des trajets (Blablacar), vente de vêtements que l’on ne porte plus…Vinted (et oui, vous avez le slogan en tête je parie ;)), partage de biens immobiliers (Air BNB)… Bref, la propriété n’est plus au coeur des préoccupations. L’objectif devient d’accéder à l’usage de ces biens.
En savoir plus sur l’économie de partage
3ème tendance: la consommation responsable et durable
Celle-ci rejoint par certains aspects, l’économie de partage avec une dimension peut-être encore supérieure. Volonté de limiter mon impact environnemental en étant attentif à des facteurs tels que:
- un conditionnement réduit ou minimum voire en vrac
- la recyclabilité du produit
- le caractère réparable
- son empreinte carbone (productions 100% françaises, marchés de proximité, produits locaux…)
- l’éthique économique: le producteur est-il rémunéré au juste prix ? Ma consommation favorise-t-elle l’économie locale ?
Tout porte à croire, donc, que ces trois tendances risquent d’exploser aux sorties de la crise sanitaire du COVID-19.
Chaque citoyen aura pris du recul sur sa vie, sur son sens et se re-concentrera sur ce qui fait l’essentiel de son existence. Le monde aura touché du doigt les limites de la délocalisation et de l’internationalisation à outrance.
Bon, en cette 2ème journée de confinement, je ne suis pas encore persuadée à 100%. Chariots de course pleins, incivilités, cohues, scènes de panique, indiscipline, inconscience….responsable ?